Genre et privations de liberté : Introduction au dossier
Résumé
L’enfermement, en tant que dispositif institutionnel, ne se réduit pas à une simple mesure de contrainte : il constitue un mode d’organisation du pouvoir sur les corps . La privation de liberté affecte le corps sans son rapport au temps, aux espaces et aux autres, qu’elle qu’en soit la finalité déclarée : punir et réinsérer par la prison, soigner par l’hospitalisation sans consentement, éloigner par la rétention administrative. En régulant les pratiques de ces « institutions totales » , le droit participe à une reconnaissance et donc à une légitimation de l’enfermement et en encadre les modalités de façon plus ou moins détaillée. Dès lors, une interprétation strictement littérale des textes juridiques tend à circonscrire la fonction du droit à une double entreprise de justification— pourquoi enfermer – et de régulation – comment enfermer ? —, tout en reléguant au second plan l’interrogation, plus fondamentale, sur la portée politique de l’acte d’enfermerPubliée
18-12-2025
Comment citer
SAULIER Maïté, « Genre et privations de liberté : Introduction au dossier » [en ligne], Intersections. Revue semestrielle Genre & Droit, décembre 2025, nᵒ 4, [consulté le 20 décembre 2025]. https://revue-intersections.parisnanterre.fr/index.php/accueil/article/view/162
Numéro
Rubrique
Dossier thématique
Licence
(c) Tous droits réservés Intersections. Revue semestrielle Genre & Droit 2025

Ce travail est disponible sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
