La prison, nouvel espace de prévention des violences conjugales
Mots-clés :
Prison, genre, violences conjugales, victime, prévention des infractions pénales, pouvoir de police, maintien des liens familiauxRésumé
Cet article explore la manière dont la protection de la victime par l’éloignement de l’auteur, axe fort de la politique publique de lutte contre les violences conjugales, s’est déployée en détention. Il s’agit de mesurer la gestion des risques de nouvelles violences conjugales durant l’incarcération et, au-delà, de penser la prison dans un continuum dedans-dehors de protection des victimes. Le pouvoir de police des chef·fes d’établissement est devenu un véritable instrument de protection des victimes contre de nouvelles violences conjugales. Selon qu’il mette à exécution l’interdiction judiciaire de contact ou qu’il pallie son absence, il offre aux victimes une protection tantôt totale, tantôt conditionnée et relative. L’institution carcérale s’est pleinement saisie de ce nouveau cadre juridique autorisant l’utilisation du pouvoir de police aux fins de prévenir les violences conjugales. Par la mobilisation de ses personnels dans le repérage des auteurs et la mise en œuvre des interdictions de contact, elle a déployé une véritable politique pénitentiaire de prévention des violences conjugales, reposant sur une tendance à la systématisation des mesures de police et sur la surveillance des contacts entre (ex)conjoints.Publiée
18-12-2025
Comment citer
JENNEQUIN Anne, « La prison, nouvel espace de prévention des violences conjugales » [en ligne], Intersections. Revue semestrielle Genre & Droit, décembre 2025, nᵒ 4, [consulté le 20 décembre 2025]. https://revue-intersections.parisnanterre.fr/index.php/accueil/article/view/159
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